Après le siège (PV LinaewenLaurelin Eledhwen)

Au moment où le bouclier se brise, je tombe à 4 pattes sur les créneaux, haletant, tentant au mieux de retrouver ma respiration. Les autres mages sont dans le même état que moi, et il nous faut attendre que des soldats passent pour emmener quelques un de mes camarades qui sont tombé dans un sommeil profond, dont ils mettront sans doute 2 jours à se réveiller. J’use alors du peu d’énergie qu’il me reste pour extirper le bâton de son socle improviser, puis je tombe sur le sol, évanoui.

Je me mets alors à rêver du champ de bataille depuis ces débuts. Je regarde le déroulement des combats. J’accélère le temps, l’arrête, le fait aller au ralentit, retourner en arrière. J’entends alors une phrase lancer dans le champ de bataille à mon encontre par un soldat.

« -Il faudrait peut-être que les mages fassent revenir l'été ? Je pense que ça nous aiderait grandement. »

Je stop alors le temps prenant le temps d’observer le dit soldat. Rien dans sa tenue ne peut me laisser deviner son identité. Je remarque alors sa façon de tenir une arme et surtout ses yeux. C’est alors que je reconnais Lilo, ma femme. De stupeur, je perds alors le contrôle du temps et de mon rêve qui file sans que je ne puisse rien faire.

Je suis alors devant une rivière, le dos contre un tronc, avec Lilo sa tête posé sur mon épaule droite.

-Où suis-je ? Demandais-je.

Lilo était assoupie. Elle ne s'était pas débarrassée de son équipement, et était couverte de sang en train de sécher.

Lilo, allongée sur un lit de l'infirmerie, pestait contre les médecins qui voulaient s'occuper d'elle.

Je peux très bien me débarbouiller moi-même, occupez-vous donc des blessés !

Je l'entends alors crier sur les médecins.

*Je suis à peine réveiller que déjà je l'entends râler sur les médecins. A la la.*

J'attrape alors mon bâton poser à côté de mon lit et l'utilise comme soutient. Je circule alors entre les rideaux fermés jusqu'à entre-ouvrir celui où elle se trouve, et y entrer.

Je voit alors l'armure encore tâcher de sang à côté de son lit, et un médecin m'empêche de la voir. Le sommeil n'ayant pas été encore très réparateur, ma peur est amoindri du fait que je l'ai entendu hurler.

-Pourquoi ne l'écouteriez-vous pas messieurs ?

Du vent hurla-t-elle aux médecins, qui finirent par s’exécuter.

C'est ma nature. Et puis, je suis moins mal en point que toi visiblement. répondit-elle en ronchonnant.

Pourtant c'est bien moi, en quoi serais-je différente ? demanda-t-elle en commençant à se défaire de son armure sans même broncher sous la douleur occasionnée.

Crois-tu qu'un esprit aurait été assez puissant pour s'emparer de moi ? demanda-t-elle avec raideur.

Au fond, tu connais la réponse. dit elle avant de se détourner.

Elle se leva, droite et fière, et s'approcha d'un guéridon sur lequel reposait une bassine d'eau, dont elle se servit pour se débarbouiller du sang qui la maculait.

Au moins depuis avant la bataille, mon amour. répondit-elle avec malice.

Elle ota sa chemise pour finir de se nettoyer.

Elle le toisa, puis haussa les épaules. Elle planta son regard dans celui d'archange-des-cieux.

Je ne t'en ai pas parlé car ce n'était pas utile que tu te fasses du soucis pour rien. Soit tout se passait bien et je t'en parlais par la suite, soit tu ne risquais de perdre que ta femme.

Elle poussa un profond et long soupir, et se détourna de lui pour s'habiller, refusant son aide. Elle reprit d'une voix plus grave.

Quand au fait que l'on s'éloigne, je refuse que quiconque me prive de ma liberté, je suis l'elfe guerrière gardienne LinaewenLaurelin Eledhwen avant d'être ton épouse. Si le fait de me marier a changé ce que je suis, alors c'était une erreur, et je la corrigerai.

Assez de fanfaronades et de tours de passe-passe. Nous avons besoin de repos.

Dit-elle en allant s'allonger.

Maintenant laisse-moi, j'aimerais rester seule

Puis elle tira les rideaux du lit, le laissant planté là, avec ses fleurs à la main.
Elle ferma les yeux et tendit l'oreille aux bruits extérieurs.

Je la regarde se retourner, sans qu'elle ne touche aux fleurs que je lui offre. Je me gratte la tête quelques instant avant de faire apparaître un vase, dans le quel je glisse le bouquet. Lorsqu'elle me dit de la laisser seul, je souris.

-En ce cas je te laisse mon amour. Repose toi bien, tu sais où me trouver. Je t'aime.

J'attends quelques instants avant d'avoir sa réponse. Je prend alors mon bâton, et me glisse aux travers des rideaux, laissant ma femme seul avec ses pensés. Je m'occupe d'aider les médecins à soigner les blessés. La bataille que notre peuple a subit aujourd'hui est une blessure qui mettra longtemps à guérir.

*Je ne sais pas ce qu'il adviendra par la suite, mais une chose est sur: je dois me préparé. Je vais aussi devoir me préparé aux changements à venir. A l'enfant qui viendra.*

-Je sent que je vais m'amuser dans quelques temps. Dis-je tout bas en m'étirant.

Avant de me retirer de la zone de soin, je passe jeter un œil à ma chère et tendre. A la lumière des chandelles, je voit sa silhouette. J’entrouvre les rideaux, et entre à pas de loup. Je la regarde dormir, l'air tranquille. Je souris, dépose un baisé sur son front avant de sortir, pour m'en aller rejoindre mon cheval, et rentrer à la maison.

Quelques heures plus tard, elle se leva, enfila une blouse, récupéra son équipement et quiita l'infirmerie. Elle se rendit à la garnison, traversant les rues parfois en partie détruites. Là, elle put emprunter une tenue de soldat et discuter avec les hommes. Ils étaient fatigués, la plupart portaient des bandages, et tous avaient perdu courage. Ils s'enivaient au coin du feu en jurant,et en pariant ce qui leur restait sur la survie de leurs camarades à l'infirmerie. Lilo leur remonta le moral et les encouragea à s'entrainer plus dur désormais, car c'était à eux que revenait le devoir de protéger la capitale.

Elle alla ensuite à l'écurie où elle retrouva son vieil ami au pelage immaculé. Elle prit le temps de le panser, tout en lui confiant ses pensées. L'odeur de paille et de cheval avait quelque chose de rassurant pour la gardienne.

Puis, sans rênes ni selle, elle l'enfourcha et prit résolument la direction de la forêt d'Aldaron.