retour de l'espion ?

Artanis Kementari contemplait le carquois qu'elle avait fait faire pour Algalaran.

Il apparut au bord de la fenêtre.

Bonsoir ma reine.

Il lui laissa le temps de se retourner, pour disparaître; car le vrai arriva par le passage secret.

Désoler pour ma façon d'arriver, mais j'ai craint d'être suivi par une créature de mon maître.

(Note: c'est la partie maléfique de Algalran qui lui parle, le bon étant présenty avec Alvelaneta)

Bonsoir. Sois-le bienvenu. Installe-toi.

Elle sortit ordonner à ses gens de quitter les lieux et revint dans la salle avec un coffre d'ébène.

Elle lui tendit le coffre et recula d'un pas avec un sourire.

Il l'ouvrit et y découvrit un carquois comme il n'en avait jamais vus.

Maintenant, à vous de me satisfaire... dit-elle en s'installant

Un instant, je vais faire appeler l'archiviste.

Elle ouvrit plusieurs séries de portes et revint après avoir fait mander l'archiviste.

Mais pourquoi l'archiviste ? Se demanda t'il.

Vous êtes télépathe ? Demanda Algalaran surpris.

M'aurais-tu sous-estimée ? Je te rassure, je n'utilise pas ce don pour surveiller les gens, seulement quand nos pensées sont tournées vers une même chose.

On frappa timidement au battant de la porte, et la tête d'un petit page passa dans l'entrebaillement, avant qu'il se décide à entrer.

Votre Majesté, à votre demande, l'archiviste est à la porte. annonça le gamin de sa voix fluette.

Fais-le entrer. répondit-elle avec un sourire rassurant.

Le petit page s'éxécuta, et s'effaça pour laisser entrer l'archiviste, puis referma silencieusement la porte.
L'archiviste était un elfe grand et sec, avec de longs doigts fins et une peau parcheminée. Même pour un elfe, il semblait vieux sous sa chevelure poivre et sel. Cependant, ses petits yeux noirs étaient encore perçants. Il s'inclina devant la reine, sans un regard pour Algalaran.

Votre Majesté requiert mes service ?

En effet. Monsieur l'archiviste, l'elfe que voici aurait besoin d'un laisser-passer pour la bibliothèque.

Il toisa Algalaran, puis, voyant l'intérêt que lui portait la reine, se fit plus mielleux et dévoila légèrement ses dents dans un sourire hypocrite.

Tout de suite votre Majesté. J'ai justement pris les papiers nécessaires.
Il se tourna de nouveau vers la reine, ne voulant manifestement pas adresser la parole à l'importun.
Quelle section vous intéresse ? Les plantes de nos contrées et d'ailleurs, le bestiaire ? L'histoire d'Eolie ? La philosophie ? La géographie ? Les grandes découvertes scientifiques ?

La reine le coupa dans son inventaire.
Rien de tout ça, monsieur l'archiviste, la section des sortilèges.

Excellent choix votre Majesté, nous venons d'acquérir un merveilleux ouvrage de sortilèges domestiques.

Je ne parlais pas des sortilèges domestiques.

Bien, nous avons aussi de très bons livres sur les enchantements sur animaux et la métamorphose d'objets.

Monsieur l'archiviste, il nous faut un accès aux sortilèges anciens. coupa-t-elle, agacée.

Il s'inclina bien bas et se mit à baffouiller.

Vo... Votre Majesté, vous... n'ignorez sans doute pas... que cette section est interdite...

Elle darda sur lui un regard noir et plus ou moins assassin.

Vos illustres ancêtres l'ont fait condamner, car des sortilèges puissants et dévastateurs s'y trouvent, on ne peut y accèder. Même pas vous, si vous le vouliez hélas, je ne puis rien faire pour vous.

Elle s'approcha de lui avec un air menaçant, et l'archiviste semblait rétrécir à chaque pas qu'elle faisait. Contre toute ses attentes, elle ne déversa sur lui aucune fureur, et se contenta de lui sourire aussi hypocritement qu'il l'avait fait envers Algalaran.

Et bien nous nous contenterons de la section sortilèges domestiques et compagnie.

Tout tremblant, mais cherchant à reprendre contenance, il tendit un papier à la reine, qu'elle saisit avant de chasser l'archiviste en pointant simplement un doigt vers la porte. Quand il fut sortit, elle tendit le laisser-passer à Algalaran avant de fulminer.

Cet archiviste est un incapable ! On ne peut compter sur personne dans ce palais.

Que voulez-vous, parfois la peur qu'un interdit soit justement enfrain, amène une peur des plus étrange, car il redoute ce qui leur est étranger. Ils se confine dans leur univers en faisant tout pour ne pas sortir de leur tracas quotidient.
Alors imaginer la trangresion d'un interdit !! C'est la remise en question de tout leur univers construit sur la seul peur de la liberté.
Car un être aussi libre soit il, aura toujours besoin d'une peur pour se surpasser et aosez aller de l'avant. Mais il est parfois aussi difficile pour d'autre d'accepter de se remettre en question.

Il prit le pass et le rangeat dans un des plits de son vêtement.