Une explication s'impose

Le soleil est déjà bien levé lorsque je me réveil. Je me sent reposé, tranquille. Je me tourne dans le lit pour regarder Piùta, mais me rend compte qu'elle n'est plus à sa place.

*Je suppose qu'elle doit s'être déjà lever.*

Après avoir bailler tout mon soul, Je me lève, prend un bain, m'habille puis descend dans la salle à manger. Surprise pour moi, je ne l'y retrouve pas. Alors que je vais sortir de la salle, un oiseau entre par une fenêtre laissé ouverte. Il vole jusqu'à moi et se pose sur mon bras. Je l'observe et voit qu'il porte un réceptacle à message au niveau de sa patte gauche. J'ouvre celui-ci pour y trouver un message disant ceci :

Mon cher Algalaran,
Je me languis de ta présence, les nuits sont si longues sans toi.
Je t'en prie, reviens-moi vite, si tout du moins notre histoire compte encore pour toi.
Viens à moi, roi de mon cœur, au plus tôt.

A la lecture du message, je comprend qu'il s'agit de la Reine Artanis Kementari. Je m'assoit alors sur une chaise et relis plusieurs fois le message, ne semblant pas croire ce que ces lignes disaient.

*Elle m'écrit que je lui manque, mais cette phrase..."Je t'en prie, reviens-moi vite, si tout du moins notre histoire compte encore pour toi"...Elle doit être vraiment amoureuse pour m'écrire ceici. Autant éviter les faux espoirs, la rassurée et raviver la flamme de son amour pour moi. En évitant au passage que la demoiselle Piùta ne vienne faire foiré mes plans...Au faite, Mais où es demoiselle Piùta ?*

Je fait signe à un serviteur de présent dans la salle. Il vient à moi, prend l'oiseau, et l'emmène au nichoir. C'est alors que le chef de service de mes major d’homme arriva, accompagnant un jeune palefrenier.

-Mon seigneur ! J'ai retrouvé gounter assommer dans l'écurie.

Je hausse un sourcil, me demandant qui aurait bien pus vouloir commettre un tel acte. Je regarde alors le palefrenier, qui me répond sans que je ne pose de question.

-Je n'ai pas eu le temps de voir qui m'a assommé, mais je sais que le cheval de la demoiselle Piùta n'est pas là.

-Albert, conduisez ce jeune homme à l'infirmerie, et faite ensuite cherché Ma demoiselle s'il vous plaît. Je ne l'ai pas aperçus ce matin.

Albert s'incline après un "bien monsieur", et fait ce que je lui ai demandé. Quelques minutes plus tard, il revient m'annoncer une nouvelle.

- Mon seigneur, la demoiselle Piùta a été aperçus ce matin, sur son cheval par une servante qui se tenait à une fenêtre donnant vue sur l'écurie. Elle l'a reconnu à la couleur de ses cheveux, et de la tenue qu'elle portait.

Je ferme les yeux quelques instants pour réfléchir.

*Elle est partie de bon matin, en prenant attention à ne pas me réveiller. Elle part sans prévenir qui que se soit, et fait tout pour ne pas être repéré. Soit elle est partie se balader en forêt, et elle reviendra d'elle même. Soit elle est partie voir quelqu'un. Mais qui donc ?*

Je reste quelques secondes dans le silence, les yeux fermés, réfléchissant à la façon dont je dois agir. Je fini par ouvrir les yeux, pour donner mes instructions à Albert.

- Je vais me rendre au près de la Reine Artanis dès que je me serais changé. Envoyez un message à la reine pour la prévenir de mon arrivée. Faîtes préparé mon cheval. Envoyer un messager aux amis proches de demoiselle Piùta lui demandant de revenir s'expliquer sur son dépars en douce, étant le domestique ayant le plus servit sa famille, je me doute que vous saurez à qui les envoyer. Et envoyer des hommes parler aux gardes forestiers, pour savoir s'ils ne l'auraient pas vue à tout hasard. Pour finir dite à mon chambellan que je lui laisse les commandes du manoir en mon absence.  

-Bien mon seigneur, il sera fait selon vos désirs.

Il s'incline et s'en va. Il me flotte une multitude d'inquiétude prés-cente que je tente du mieux que je peut de mettre en sourdine. Je m'habille avec ma tenue de voyage aussi bien faîtes pour me battre, que de voyager rapidement. Une foi fait, je descend, une escouade de 5 hommes m'attend devant la porte du manoir, entourant mon cheval. Je sert la main du chambellan, lui donne mes dernières instructions. Il m'annonce que le message à été envoyer à la reine via un faucon pèlerin. Je monte alors sur mon cheval, et part au galop, entouré de mes hommes.

*J'arrive mon amour de reine*

Quelques heures plus tard, nous arrivons non loin de Shaiya, la capital du royaume des Elfes. J'en profite pour que nous nous arrêtions devant un fleuriste, dans lequel je prend un bouquet de 20 roses rouges. Nous reprenons alors la route à un rythme moins soutenu. Pour arriver quelques minutes plus tard aux portes de la ville. Lorsque les gardes me demande de m'identifié. Je leur montre ma chevalière. Le garde s'excuse alors de ne pas m'avoir reconnu, et me laisse passé avec mon escorte. Nous arrivons alors sans encombre au château. Lorsque je me présente à la grille, l'un des gardes dit de me laisser passé. La grille s'ouvre, et nous entrons à cheval. Je descend de cheval, et suis accueillit par un serviteur qui me conduit dans un des appartements priver de la reine.
J'entre, me place devant un fauteuil tout en restant debout, mon bouquet de rose à la main.[/i]

Il ne patienta que quelques minutes avant que la reine n'entre. Elle avait pris toutes les dispositions auprès de son personnel pour que personne ne vienne les déranger, et elle avait également fourni une femme de chambre et un garde à Palùre, aussi bien pour la servir et la protéger que pour la surveiller et la tenir à l'écart.

Quel bonheur de te revoir ! dit-elle en se précipitant vers lui pour l'embrasser.

Elle portait une élégante robe de mousseline mauve, qui contrastait avec son teint de porcelaine et ses cheveux d'or.

A la vue de la reine, j'ouvre mes bras pour l'y accueillir entre eux, afin de l'embrasser, tout en faisant attention à ne pas la piquer avec les épines des roses. Je l'embrasse fougueusement, sentant ma passion pour elle, commencé à se réveiller. Je sent la reine envahir mes pensées, obscurcir tout ce qu'il s'est passé avec Piùta, pour être avec la reine. La raine dont le trône me tend les bras.

-Vous m'avez manquez...à moi aussi ma reine...Tant de nuit passer sans..vous voir...qu'elle sot je suis...de ne pas être venu plus tôt. Dis-je entre plusieurs baisés.

Ils passèrent ainsi de longues minutes à s'embrasser, profitant de leurs retrouvailles. Sa soif de baisers un peu étanchée, la reine prit les fleurs et alla les disposer dans un vase. Puis elle s'assit sur une banquette près de la fenêtre donnant sur la roseraie, et fit signe à Algalaran de la rejoindre.

Qu'est-ce qui t'a retenu aussi longtemps ? Tu as des ennuis dans ton nouveau domaine ? s'enquit-elle avec émoi.
Si j'avais su que cela te tiendrait éloigné de moi, je ne te l'aurais pas donné. le taquina-t-elle.

Je la regarde prendre les roses, et avant qu'elle n'aille les mettre dans un vase je lui donne une claque aux fesses, ni trop forte ni trop douce. Je prend d'ailleurs un malin plaisir à le faire. Lorsqu'elle s'assoit sur la banquette, elle me fait signe de la rejoindre. Je ne m'assoit pas à côté d'elle. Je me place derrière le dossier, lui passe mes bras autour du cou, et l'embrasse sur la joue droite.

-Il y a bien des choses que j'ai dû faire ces derniers temps. Entre les domestiques, les attaques de brigands, et encore bien d'autres choses, j'ai été assez débordé. D'autant plus qu'il m'a fallut trouer un nouveau chambellan pour gérer le domaine que tu m'as offert. J'ai eu du mal, mais j'ai fini par en trouver un, j'ai même engagé quelques gestionnaires et gardes forestiers. Et dire que sans ce domaine, tu m'aurais eu pour toi toute seule, veinarde que tu aurais été. Dis-je avec un grand sourire, tout en l'embrassant à nouveau dans le cou.

J'apprécie bien plus tes baisers que tes fessées. dit-elle en se laissant aller.

Je suis désolée que ce domaine te cause tant d'ennuis.
Elle se retourna et l'embrassa. Puis elle réfléchit un moment, en silence.

Mais il me vient une idée. Elle était toute à son chagrin à la mort de son père, tu ne l'as peut-être jamais rencontrée d'ailleurs, mais le baron de Lossealore avait une fille, qui est de fait l'héritière légitime du domaine. Si tu veux pouvoir revenir près de moi, je peux lui accorder la grâce de le lui restituer. déclara-t-elle en souriant.

Bien sûr, si tu veux le conserver afin d'avoir le poids d'une baronnie à la cour, je le comprendrais tout à fait, et tu as dû tellement travailler pour le faire prospérer que je ne veux pas t'en priver.

Je me laisse embrasser, goûtant une foi de plus au goût sucré de ses lèvres. Je l'écoute alors parler de Palure Piùta, ce qui me fige quelques instant, pour me détendre ensuite entendant parler d'une possibilité de rester avec elle, et donc de devenir peut être roi. Je ferme les yeux respire profondément, avant de posé un baisé sur le haut de la tête de la reine.

- L’envie d'être au près de toi chaque jour, est un plaisir que je voudrais bien nous accorder mais,...

Je me glisse derrière le dossier, pour m'asseoir sur le divan, tout en glissant ma main droite le long du bras de la reine Artanis. Lorsque je m'assois, je prend sa mains gauche entre mes deux mains et la regarde dans les les yeux. Les quelques instants me permettent de réfléchir à grande vitesse pour éviter l’écueil nommé "Palure Piùta".

- J'ai rencontré cette jeune demoiselle, la fille du baron. Comme elle a perdu son père , je la voit mal géré au mieux le domaine. C'est encore une jeune fille, qui n'a pas ta prestance, et ton charisme, ni ta beauté d'ailleurs, qui est bien au-dessus de la sienne. Après tous ce temps passé à organiser le domaine, je voudrais pouvoir être sûr que je peux lui laisser entre les mains. Je pense que d'ici une ou deux années, je pourrais le lui laissé, pour ensuite venir m'installer ici avec toi. Et durant ces deux années je trouverais bien du temps pour venir te voir mon amour. Qu'en penses-tu ?

Je sais ce que je dit et pourtant je sent quelque chose au fond de moi, qui me ressentir que je devrais arrêter ici mon mensonge. Que je devrais lui dire maintenant ce que j'ai fait, lui dire que je l'ai trompé. Je sais qu'en disant cela le trône m’écharpera, mais sans doute que le domaine aussi.

*Si les deux m'échappe, je sais que devrais retourner au royaume du chaos. Après toutes ces années, le fait de me voir revenir pourrait être presque un miracle pour eux...ou cela risquerait même d'être le contraire*

Il n'oserait pas me mentir lorsqu'il est entre mes bras. se rassura la reine.

Voilà qui me semble sage, en effet. J'attendrai chacune de tes visites avec impatience. dit-elle en se lovant contre lui. Mais elle ne ressentait pas tout à fait le bonheur plein qu'elle avait escompté. Il fallait qu'elle en ait le coeur net, et pour cela une idée germait dans son esprit.

Mais pour l'heure, acceptes de rester ici quelques jours, Lossealore ne s'effondrera pas pour si peu, n'est-ce pas ? le pria-t-elle.

Je la regarde se lové contre moi. Je passe alors doucement mes bras autour d’elle. J’apprécie étrangement ce moment. L’avoir entre mes bras, me fait à la foi chaud au cœur et bizarre. Je ne me sens pas aussi bien que lorsque j’étais dans ce lit avec piùta. J’écoute la reine me parler, et réfléchis quelques secondes.

*Être ici, au près d’elle…sans avoir à me soucier de ce que je dois faire là-bas…sans même avoir à gérer la demoiselle Palure Piùta…Pouvoir courtiser la reine, et donc m’assurer au mieux, ma monté sur le trône…C’est bizarre…C’est la première fois qu’une femme me fait ressentir quelque chose comme ça.*

Avant de lui répondre avec un grand sourire.

-Et bien je pense effectivement que je peux rester ici jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Il me serait assez compliqué de rester plus longtemps, la semaine d’après je vais avoir de nombreuses choses à faire pour m’occuper du domaine et faire qu’il tourne rond. Puis-je utiliser ton nécessaire courrier pour envoyer un message à mon chambellan, s’il te plaît ?

Le fait d’évoquer l’écriture d’un message me fait penser que je pourrais écrire à Artanis ce que j’ai fait avec Piùta par un poème.

*Je ne sais pas comment elle le prendra, mais je vais au moins le faire : faute avouer, faute à moitié pardonner…mais est-ce que l’on pardonne aussi facilement de s’être fait tromper ?*

- Au fait, est-ce que tu étais proche de la famille du baron de Lossealore ? Quand j’y pense il faisait partie de ceux qui voulaient le plus me faire tomber lorsque j’étais présent ici en tant qu’archiviste, mais aussi de ceux le plus présent.

Elle lui fit signer en direction du bureau.

Mais je t'en prie, tu ne peux pas laisser le domaine sans instructions.

Elle fit ensuite appel à ses souvenirs.

Le baron a longtemps été mon amant, et un des plus sérieux prétendants au trône après moi depuis la disparition de mon fils. Son épouse est décédée il y a longtemps. Elle a été à mon service dans ses jeunes années, elle a même été ma dame de compagnie la plus proche avant qu'ils ne se marient. A la mort du baron, j'ai juré à sa fille ma protection, et au fil du temps elle est un peu devenue comme ma propre fille. Cette enfant est un véritable trésor, elle est douce, vertueuse et honorable, j'ai toute confiance en elle, elle serait incapable de trahir qui que ce soit.dit-elle en masquant ses arrières pensées.

Je la remercie et me lève, en la poussant délicatement de mon étreinte. Je m’assois alors à son bureau tout en écoutant ce qu’elle a à dire sur le baron. Des informations d’ailleurs qui me font presque sursauter. Je me bloque complètement lorsque je comprends la relation qui noue Artanis à Palure Piùta. Je m’arrête alors de respirer quelques secondes, comme figer dans le temps. Je ferme les yeux, mais il me faut 5 secondes pour respirer à nouveau, pour écrire ce que j’ai à dire à mon chambellan. Tout en écrivant les pensées fusent.

*Palure Piùta est considéré par Artanis comme sa fille. Donc si Artanis est mise au courant de ce qu’il s’est passé sexuellement avec Piùta, je peux dire adieu au trône. J’oublie l’idée d’écrire ce qu’il s’est passé, ça ne pourrait jouer qu’en ma défaveur...Il va me falloir une sacrée idée pour réussir à me sortir de ce guêpier…Et je crois que j’en ai une.*

Je me retourne vers la fenêtre. Je sors alors un sifflet assez fin avec des  trous, une sorte de mini-flûte. Je joue alors 5 notes. Le faucon pèlerin que j’avais envoyé apparaît alors comme par magie quelques secondes après, au milieu de la fenêtre ouverte, planant pour me rejoindre. Je lui accroche le papier dans le réceptacle accroché à sa patte, avant de lui chuchoter sa destination à l’oreille. Il incline la tête montrant qu’il a compris. Je l’amène alors au bord de la fenêtre, et lui caresse la tête avant qu’il ne prenne son envol.  Je regard alors quelques instants avant de me tourner vers mon amour de reine.

- Donc j’ai tué ton amant, et par conséquent tu as gardé dans ton camp, un élément de choix : Le domaine de  Lossealore. Un domaine qui a lui seul peut faire valoir bien des droits. Tu es de loin, la personne de pouvoir qui me plaît le plus. Je te remercies de cette confiance que tu me porte. Dis-je tout en me déplaçant jusqu’à elle.

Je prends de nouveau place sur le canapé. Avant de reprendre.

- Je me pose une question : Si tu considères Piùta comme ta fille, pourquoi ne la ferais-tu pas entrer au sein de ta famille ? Ainsi elle aurait le statut de princesse héritière. Elle pourrait aussi bien être au domaine que dans ton château, et avoir la meilleure des protections qu’elle pourrait avoir : toi.

*Et pour ensuite t’éloigner de moi, je sais à qui je pourrais demander des services. J’ai appris par des rumeurs l’existence d’une guilde qui pourrait bien faire mon affaire. Et qui pourrait même grandement m’aider à monter sur le trône.*

La reine le regarda envoyer son message, réfléchissant à toute allure.

Voici une excellente idée. De plus, en la nommant héritière, je mets un frein aux désirs de pouvoirs de mes barons, car s'il peut être relativement aisé de détrôner une reine, il est plus difficile d'en mettre deux à l'écart, elle sera elle aussi un atout pour moi.

Artanis se colla à Algalaran, posant sa tête sur son coeur. Que vallait un homme dans son lit, face aux intérêts du royaume, alors qu'elle avait l'occasion de rattacher Lossealore à la couronne. Elle avait moins à offrir que Palure, elle en était consciente, elle ne pouvait pas se faire épouse, elle commençait à vieillir. Cependant la trahison d'Algalaran lui déchirait le coeur. Lui, il méritait de souffrir, mais pas la douce et innocente Palure. Artanis se sentait déchirée intérieurement.

Je la regarde posé sa tête sur mon torse. Je la trouve mignonne allongé ainsi. Je la regarde en souriant. Je prend même le temps de m'amuser en jouant gentiment avec ses cheveux. Je regarde alors dehors, observant le vent souffler dans les branches.

*La nature est belle, et la reine l'est encore plus. Au moins, le fait de savoir que Piùta entrera dans la famille Royale peut m'assurer en partie l'accession au trône. Le tout sera de faire rencontrer quelqu’un à la reine qui lui face oublier ma personne. Voir même lui faire oublier le trône. Mais avant ça, il va me falloir attendre qu'elle est effectué sa décision par rapport à Piùta.*

Je vais pour lui posé une question, lorsque je tique sur un fait, celui que Piùta est considéré par la reine comme sa fille. Ce qui me fait venir une question à laquelle je n'avait pas pensé.

-Au fait, si vous considérez Piùta comme votre fille vous devez savoir beaucoup de choses sur elle, est-ce que je me trompe ? Et si je ne me trompe pas, est-ce que vous sauriez où elle peut se trouver ? J'ai entendu dire par mes domestiques qu'elle était parti à cheval ce matin. J'ai fait envoyer des messagers chez ses amis proches pour savoir où elle se trouve avant de venir vous trouvez.

La reine sourit, tout en sentant son coeur se serrer.

Bien entendu, je sais où elle se trouve, quelle mère et quelle reine serais-je si je l'ignorais ?

Elle laissa son regard dériver, rêveusement.

Cependant, si cette jeune fille n'a pas cru bon de te tenir au courant, je ne vais pas trahir son secret, elle devait avoir ses raisons. Mais si cela te rassure, je lui ferai savoir que tu t'inquiètes de son sort, et je lui dirai où tu te trouves, elle pourra ainsi te contacter si elle le souhaite. Qu'en dis-tu ? dit-elle en se retournant vers lui, sondant son regard.

L'entendre me dire qu'elle sait où elle se trouve me rassure, sans me rassurer. Mais lorsqu'elle me regarde en me laissant le choix qu'elle soit informer ou non de ma localisation sans que je ne sache où elle se trouve me perturbe. J'ai tellement perdu l'habitude d'être résister depuis que je suis maître de ce domaine, qu'au moment opù elle me regarde pendant quelques secondes je suis perdu et ne sait pas quoi lui répondre. Je prend alors juste une respiration avant de la regarder à nouveau dans les yeux.

-Tant qu'elle est est en sécurité ça me va. Et oui, si tu sais où elle se trouve, je suis d'accord avec ton idée de la contactée. Dis-je avec un grand sourire.

*En espérant qu'elle n'est pas aller dire à Artanis ce qu'il s'est passé entre Palure et moi.*

Sois sans crainte, elle est en sécurité, j'y ai veillé personnellement. dit-elle en souriant fièrement.

Inutile de préciser qu'il s'agit en fait pour l'instant d'une prison dorée, elle est plus surveillée qu'escortée, tu ne sauras qu'elle est ici que lorsque j'en déciderai ainsi.

Elle se dirigea vers le bureau, prit un parchemin de vélin fin et une plume d'oie blanche finement taillée. Elle trempa sa plume dans l'encrier, puis suspendit son geste.

Tes affaires sont toujours dans tes anciens appartements, tu ne vois donc aucun inconvénient à y loger durant ton séjour ?

La question était purement rhétorique, car elle n'attendit pas de réponse avant de commencer à rédiger son message. Elle en écrivit un second dans la foulée, mais sur un parchemin plus grossier. Quand elle eut achevé, elle saupoudra les parchemins de sable afin de faire sécher l'encre, puis elle les plia et les scella. Elle fit ensuite tinter une petite clochette au son cristallin, et un serviteur entra, à qui elle confia les missives. L'une devait être remise à la jeune demoiselle Piuta, l'autre à un certain Tiris.

-Si elle est en sécurité alors tant mieux.

Assis dans le fauteuil je regarde la nature ensoleillé, tout en pensant à Palure.

*Je sais qu’elle est présente dans ces murs, mais quand à savoir si elle a dit quelque chose à la reine, je n’en ai aucune idée. Je verrais en temps voulus ce qu’il en ai, puisqu’elle semble ne pas vouloir me le dire.*

Je me tourne vers elle lorsque j’entends le son de sa clochette. La porte de la salle s’ouvre, laissant entrer un domestique. Il prend les lettres, salut la reine avant de sortir. Je me lève et me dirige alors vers la reine.

-Je n’ai aucune objection. Dis-je en lui embrassant le haut de la tête, le sourire aux lèvres. Je vais faire un tour à la bibliothèque, j’ai en tête quelque projet qui aurait besoin des connaissances anciennes. Veux-tu m’accompagner ?

Elle refusa l'offre d'Algalaran.

Vas-y seul. Avec les récents conflits, j'ai énormément de travail pour organiser la reconstruction. De plus, la dernière attaque nous a laissé très affaiblis, et je crains que de redoutables ennemis ne profitent de cette occasion. Je te souhaite bonne chance dans tes recherches.

Elle le gratifia d'un sourire puis se désintéressa complètement de lui. Elle avait fort à faire pour redresser la capitale, dûrement touchée par les batailles, et elle avait pris sa décision. Son histoire d'amour avec Algalaran ne lui avait été d'aucune aide, et ne lui causait que des ennuis actuellement. Bien que son coeur se serre, elle y renonçait avec force et courage. Son royaume avait bien plus besoin d'elle que ce petit archiviste intrigant, qui verrait bientôt s'effondrer ses rêves de gloire. Elle se mit à l'ouvrage avec un rictus vengeur au coin des lèvres, sa peine et sa colère décuplant sa volonté et son acharnement au travail. Elle eut rédigé les ordres de reconstruction, de réparation et de recrutement en moitié moins de temps qu'il ne lui en fallait habituellement. Elle envoya ensuite un messager en Aldaron, afin qu'il se rende chez LinaewenLaurelin Eldedhwen et Arc T'ill Illan au plus vite. Après un millénaire, elle se décidait à ressortir son épée du fourreau et à reprendre l'entrainement.

Elle devait également mettre son plan à exécution. Une fois Algalaran parti, elle rédigea un message pour la maîtresse de l'ombre. Ce sale chien lubrique allait voir ce qu'il en coutait de cocufier des têtes couronnées. Le comble, c'est qu'il mentait effrontément aux deux ! Elle devait s'entretenir avec l'espionne, elle saurait quoi faire, même si la reine avait déjà son idée sur la question. Si elle avait été en colère contre Palùre Piuta, c'était oublié depuis son entrevue avec le baron. Elle n'en voulait plus qu'à lui. Elle se devait de protéger cette innocente. D'ailleurs, elle n'avait sans doute pas cherché à le séduire. Il était le seul fautif. Il avait trompé la reine, il avait dévergondé sa pupille, de quoi d'autre pouvait-il bien être capable ? Elle le saurait vite, car ses paroles sur l'adoption de la jeune elfe n'avaient pour but de révéler ses ambitions...

Elle envoya le message et attendit, elle savait qu'on la contacterait bientôt. Pendant ce temps, elle donna des instructions, afin d'installer Palùre dans des appartements où Algalaran pourrait accéder en toute discrétion. Il était important de lui laisser toute liberté d'action envers la jeune elfe... Elle fit également porter les roses apportées par Algalaran dans la chambre de sa protégée, avec un petit mot, disant qu'il serait bientôt auprès d'elle. Un serviteur fut chargé d'aller remettre à Algalaran un billet l'informant que la reine avait fait venir Palùre au palais, et qu'elle logeait à la porte voisine de celle du baron.

Pour la demande de la reine, cela se passe ici ^^