Arrivée [PV Algalaran]

Je prends un verre de vin dans ma main droite, et le porte devant mes lèvres.

-Dans quels domaines ? Demandais-je avant de boire une gorgée de vin.

Palùre planta sa fourchette dans une tomate posée dans un des plats, et la déposa délicatement dans son assiette.

Il m'a enseigné la manière de gérer un domaine, quelques rudiments de diplomatie et de politique, certaines langues étrangères, l'élégance et la distinction. Il m'a également donnée d'excellents professeurs.

Elle coupa une fine tranche de tomate et la porta à ses lèvres.

Palure prit le temps d'avaler sa bouchée, puis de s'essuyer les commissures des lèvres avec distinction.

Comme à toute noble elfe, on m'a enseigné la magie de soin, ainsi que le gracieux maniement d'une lame runique.

Elle le fixa en prenant une nouvelle bouchée, et son regard se fit plus intense alors qu'elle glissait sensuellement sa fourchette hors de ses lèvres.

Mon maniement à l'épée je suppose répondit-elle avec un clin d'oeil après avoir passé ostensiblement le bout de sa langue sur ses lèvres à la recherche des traces de vinaigrette et de jus.

Je serai ravie de vous montrer tout ce que je sais...

Ne vous méprenez pas, les seuls gémissements que j'espère entendre de vous sont des gémissements de douleur, et si je veux que votre souffle et votre pouls s'accélèrent, c'est sous l'effort que vous ferez pour résister aux assauts de ma lame. répondit-elle avec un regard intense.

Elle ne quitta pas Algalaran du regard, alors qu'elle désossait sa patte de lapin d'un seul mouvement souple de son couteau.

Mes compétences en soin se limitent pour l'instant à refermer les plaies petites et moyennes, ainsi qu'à retirer les flèches plantées dans la chair, et à remettre les articulations déboitées.

Tout en mastiquant ma bouchée de légume, je croise mes mains devant ma bouche, mes yeux regardant dans le vide, pensif, les coudes posés sur le bord de la table.

*Hum…Une elfe de bonne famille avec des notions de soins. Si elle parvient à manier une épée aussi aisément qu’elle soigne, voir même l’inverse, il se pourrait bien qu’elle puisse me servir, mais le tout est de savoir encore comment.*

Je la regarde alors droit dans les yeux, une lueur de malice dans les yeux.

-Que diriez-Vous d’échangez quelques passes d’armes après manger ?

Comme je vous le disais il y a quelque minutes, j'en serai enchantée.

Les yeux de Palure, tels des miroirs, reflètaient la même malice que ceux d'Algalaran.

J'ose seulement espérer que vous me laisserez enfiler une tenue plus adaptée à cet exercice.

Palùre le rejoignit, moulée dans une tenue de cuir clair ornée d'entrelacs dorés au col haut, ses mollets et ses cuisses étaient enserrés dans de hautes bottes blanche, assorties à ses gants qui montaient jusqu'au coude. Sur la tête, elle portait un casque à nasal ouvragé. A main droite, elle portait un long sabre elfique d'une finesse exceptionnelle,et à main gauche une rondache.

Elle s'arrêta à plusieurs mètres de lui.

Me voici, seigneur Lossealore.

Palùre se mit en garde, immobile, scrutant les mouvements de son adversaire.

L'épée d'Algalaran glissa sur le cuir, laissant seulement une légère éraflure sur le vêtement.

Elle profita de l'absence de protection pour envoyer son pied en direction du menton de son adversaire.

Cette fois, l'armure est plus endommagée, et la blancheur de sa peau apparait.

Cependant, elle contre attaque d'uncoup de taille au flanc d'Algalaran.

Palùre para sans difficulté, et lui retourna diverses passe d'entrainement.

Visiblement, il a compris la faiblesse de mon armure.

Le vêtement de Palùre part en morceaux.

Ne comptant pas perdre la face devant les domestiques, elle mène Algalaran vers l'intérieur du chateau par une redoutable série d'attaques rapides.

Merci. En tous cas, la course semble vous avoir donné des couleurs...

Palùre posa sa rondache.

Et que valez-vous à la lutte à mains-nues ? dit-elle, dépitée de se retrouver désarmée.

*Je la tiens au bout de sa propre épée, et voilà qu'elle me propose une lutte à main nue. Elle ne manque pas d'audace.*

Sans même réfléchir, je lance l'épée qui traverse la pièce et va se planter dans une commode. Dans un autre mouvement, j'empoigne la ceinture de l'équipement de Piuta, et la projette sur le lit présent dans la pièce. Dans le même mouvement je lui saute dessus et la plaque contre le lit, mon regard plongé dans le sien. Et j'ai bien du mal à l'y garder plaquer.

*Mais c'est qu'elle a encore de l'énergie à revendre la diablesse.*

Je continu de la maintenir, pour finalement la laisser prendre le dessus, et à son tour elle me plaque contre le matelas.

-Bien joué Piuta. Dis-je entre deux respiration.