réflexion/action

Après sa dispute avec archange-des-cieux, Lilo ressentit le besoin de réfléchir et partit se promener en forêt.
Ses pas la conduisirent vers son ancienne maison, dont elle poussa la porte, presque par automatisme.
Elle entra et alluma un feu dans la cheminée devant lequel elle s'installa. C'est alors que le parquet grinça sous des pas.

Rurik apparut dans la lueur du feu, l'ombre et la lumière des flammes soulignant les muscles de son torse nu.
Bien qu'encore intimidé par sa beauté, il s'approcha de la jeune elfe avec toute la douceur dont il était capable et la regarda, incapable de faire le premier geste.

Elle admira le jeu des flammes sur sa peau, et sentit le poids de ses préoccupations s'envoler. Cet humain était vraiment une étrange créature, sa vie si fragile faisait la force de sa séduction. Elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver un vif désir pour sa jeunesse éphémère, pour la vie qui brillait dans ses yeux. Elle remarquait alors que ses semblables étaient d'un profond ennui, restant les mêmes pour des siècles et presque pour l'éternité. Les heures qu'un elfe, son mari, lui accordait n'étaient pas aussi précieuses que les secondes qu'elle passait avec Rurik.
Elle lui prit la main et l'attira à elle, pour l'embrasser et se lover dans ses bras.

Rurik était bien loin de ces préoccupations.
Il referma ses bras sur le corps à la fois fin et musculeux de la guerrière.
Je suis heureux que nous nous retrouvions si vite.

J'ai besoin d'une leçon de magie. dit-elle en dégraffant sa tenue qui glissa sur le sol. Puis elle passa ses mains dans le bas du dos de Rurik.

Je vois dit-il en l'allongeant sur le tapis en peau d'ours devant la cheminée. Il l'embrassa, et la leçon commença, ayant pour but de montrer à LinaewenLaurelin les sensations que pouvait ressentir chaque partie de son corps.

Lilo ressentit en elle la même explosion de pouvoir que la fois précédente.
Après la leçon de magie, ils échangèrent un moment de tendresse, puis elle aperçut les prémices de l'aube par la fenêtre et s'en fut pour regagner ses foyers.

Rurik la regarda partir, puis, comme tout barbare qui se respecte, sortit en courant chasser le petit déjeuner.